Effectuant ce week-end une recherche sur Armand, libertaire
et néo-malthusien, via les mot-clés « anarchiste anti-nataliste »,
quelle ne fut pas ma surprise de découvrir un frère d’armes outre-Atlantique.
S’il est une certaine tristesse à constater que nous formons à nous deux
l’intégralité des résultats, on se console prestement en songeant que nous
avons du moins réussi à n’être pas trop semblables à nos soi-disant semblables.
Ce spirituel camarade s’appelle David Gendron - voici un
extrait de ses écrits, auquel je souscris sans réserve :
« J’ai de la
misère à accepter qu’un anarchiste pro-nataliste, pro-parentalité et pro-monogamie
me fasse la morale sur l’abstention électorale. C’est drôle, hein, mais je
trouve qu’en tant qu’anarchiste anti-nataliste, anti-parentalité et
anti-monogamie qui vote (il n’y en a que très très peu), je nuis bien plus au
système capitalo-étatiste qu’un anarchiste pro-nataliste, pro-parentalité et
pro-monogamie qui ne vote pas (il y en a un certain nombre). »
04 septembre 2012
Il est évident qu’un anarchiste qui se reproduit au cœur
même de l’invivable société qu’il dénonce est un anarchiste douteux : à
quoi bon infliger un monde haï à un gosse qui ne pourra que le haïr à son tour
- ou devenir un robot-zombie de plus...
La grève de la
procréation est en outre l’arme la plus puissante dont nous disposons pour abolir
le capitalisme, dont le pire cauchemar est de ne plus pouvoir exploiter de
nouveaux travailleurs-consommateurs.
Destroy
the system, make no baby !
LA 3EME GUERRE MONDIALE AURA BIEN LIEU
« Seuls les monstres peuvent se permettre de voir les choses telles qu’elles sont, répétait volontiers Cioran. Dans la première partie de sa vie, il n’aurait pas répugné à exterminer une bonne moitié de l’humanité. Dans la seconde, il rêvait d’une hécatombe universelle, à la manière de Wittgenstein jubilant à l’idée que la bombe atomique nous débarrasse d’autrui et nous délivre de nous-même ». Rolland Jaccard, « Cioran et compagnie », 2005.
Si Dieu m’avait offert le pouvoir qui incombe
A ceux dont l'Idéal, aux commandes des bombes,
Est l’extermination de notre humanité,
Aucun doute jamais ne m’aurait effleuré
L’esprit ; aussi le doigt sur le bouton suprême
J’aurais pressé la fin du terrestre problème,
Tranchant le nœud gordien des siècles éprouvés
D’un beau feu d’artifice, en gerbes bigarrées !
Or ils sont déjà nés, de demain potentats,
Ceux qui rêvent d’un monde au mille Hiroshima !
Bravant l’illusion vaine de l’IDS
Lorsque s’exprimera Thémis, juste déesse,
Niant la dissuasion au fantasme avorté
Tandis qu’oscillera le fléau sans pitié…