Comme chaque année, le 20 novembre entendra sonner les pompeux
clairons de la Journée Internationale des Droits de l'Enfant.
Quelle sinistre pitrerie !
Il suffit de lire les journaux pour comprendre que ce monde
est une forêt de lames de rasoir incompatible avec le bonheur, et que la procréation
est en dernière analyse un banal sadisme que nul n’ose dénoncer.
Si nous étions moins hypocrites, nous admettrions que le
premier Droit de l’Enfant est de ne pas naître. Une fois ce droit bafoué, qu’importe
à vrai dire que tous les autres le soient aussi tragiquement qu’ils le
sont ?
Ouvrir une seule porte sur l’enfer ouvre nécessairement celles
de tous les tourments…
Ah oui... Le second Droit de l’Enfant devrait être d’avoir
des parents de qualité. Mais comment s’assurer que celui-là, du moins, sera
respecté puisque la plus obtuse des brutes jouit de tous les éloges
lorsqu’elle s’aventure ignominieusement à se reproduire…
Thalès de Milet
demeura célibataire, mais adopta le fils de sa sœur. Quand on lui demanda
pourquoi il ne faisait pas d’enfants, il répondit : « Justement par
amour des enfants ».
Diogène Laërce, Vies, doctrines et sentences des Philosophes
illustres.
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